14 Avril 2021
Une tâche de sang qui imbibe ton vêtement,
Près de ton coeur, elle s'en va grossissant.
Tu es déjà mort plus d'une centaine de fois,
Aucun regret, la loi est dure mais c'est la loi.
Le vent froid qui souffle là-dehors,
Dans la nuit, chacun cherche un trésor,
Creuser la terre à main nues et à genoux,
Mais y-a-t-il quelque chose en dessous?
Les ténèbres ont envahi ton coeur fragile,
Au milieu des autres tu n'es qu'un île;
Chercher un regard, capter une attention,
En attente d'un sourire ou d'une explication.
Drainer la haine et le chagrin de ton âme,
Un pistolet sur la tempe, as tram gram,
Les cris des mouettes saturent le ciel,
Tu te sens une éponge gorgée de fiel.
Ca déchire tes tympans, ça meurtrit ton esprit,
Tu voudrais hurler ta colère et ton mépris;
Que nous réserve l'avenir et ses mystères?
Chute collective, on tombe tous par terre.
Ma chérie, tu serres les poings et montres les dents,
Un tourbillon se forme qui engloutit rois et présidents;
Retour sur la rive, le désespoir sur tes épaules,
Prends ma main et marchons jusqu'à la nécropole.